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Comment une fondation a obtenu 45 000 leads en quelques semaines grâce au storytelling ?

Quelles sont vos valeurs, votre vision et votre objectif ?

Apprentis d’Auteuil est une fondation catholique qui accompagne 36 000 jeunes et familles fragilisés à travers des programmes d’accueil, d’éducation, de formation et d’insertion en France et à l’international pour construire avec chacun le projet qui leur permettra de trouver sa place dans la société.

Concrètement, quelles sont les valeurs qu’ils souhaitent mettre en avant ?

La bienveillance, l’espérance et la confiance. 

Quelle est leur vision ? 

Accueillir les plus vulnérables et les aider à devenir des hommes et des femmes debout.

Leur objectif ?

Trouver de nouveaux donateurs en accord avec leur vision et fidéliser les donateurs existants. 

Et vous ? Est-ce que vous vous rappelez régulièrement vos valeurs, votre vision et le message que vous voulez transmettre avant chaque action de communication ? N’hésitez pas à créer un document avec tous ces éléments et à vous en imprégner régulièrement.

Mettre en scène un personnage pour que votre public s’identifie

Le storytelling, c’est l’art de raconter une histoire et de magnifier un récit pour toucher un auditoire (merci le blog du modérateur pour cette définition parfaite !). 

L’agence Progressif Media a imaginé un concept permettant à Apprentis d’Auteuil de capter l’attention, de créer de l’émotion, de transmettre sa vision et ses valeurs, de fidéliser ses donateurs, de se rapprocher de sa cible et de trouver de nouveaux donateurs.

Comment ?

En créant un calendrier de l’Avent un peu spécial… 

Offrir 24 contes audios pour enfants : un conte à partir du 1er décembre jusqu’à Noël. Des contes éducatifs sensibilisant les enfants aux principes et valeurs universelles pour les faire patienter jusqu’à Noël.

Les parents d’enfants se sont inscrits sur cette landing page et pendant 24 jours, ils ont reçu un mail quotidien avec le conte du jour.  

J’ai écrit ces 24 contes pour permettre aux enfants de suivre une logique pédagogique pour apprendre tout en s’amusant.

J’ai créé tout l’univers qui comprend plusieurs personnages principaux : Paco, qui vit au Groenland aux côtés de ses amis, un pingouin qui s’appelle Touronchon, et un caribou qui s’appelle Froussou.

Comment Paco permet à la cible de s’identifier ?

Paco est l’incarnation de la cible : un enfant qui veut trouver sa place dans la société en expérimentant des choses. Les expériences vécues tout au long des contes le guide à construire sa personnalité, à développer son esprit critique et à expérimenter des valeurs (l’entraide, la bienveillance, la confiance, l’espérance…) qui font partie de la vision de Apprentis d’Auteuil. Chaque conte est basé sur une valeur différente à chaque fois.

Comment le récit fait un parallèle avec la réalité ?

Entre les mails quotidiens, j’ai écrit des mails d’appels à l’action pour solliciter la cible et leur proposer de faire un don. Dans un de ces mails, j’explique qu’Apprentis d’Auteuil aide plein de petits Paco depuis plus de 155 ans : “Nous les accompagnons pour qu’ils puissent eux aussi se construire. Nous veillons à proposer à chacun des échanges constants, une écoute attentive et bienveillante, un accompagnement personnalisé…”

Dans ces mails, on explique à la cible comment Apprentis d’Auteuil transpose chaque valeur expérimentée par Paco dans la vraie vie. Dans un des contes que j’ai écrit où j’ai mis en avant le fait de protéger son environnement et d’en prendre soin (vous pouvez l’écouter ici), Apprentis d’Auteuil fait un parallèle avec ses actions dans la réalité :

On voit que le storytelling est vraiment un levier puissant puisqu’il est capable d’être une métaphore des valeurs, de la vision et des actions de la fondation.

Comment est construit le récit ?

J’ai décidé de créer des personnages récurrents pour que l’enfant puisse s’attacher à eux et suivre ces contes comme une mini-série. L’enfant est content de retrouver ses héros et cela lui permet d’avoir ses repères. Dans ce sens, j’utilise beaucoup le levier émotionnel. 

Pour créer des personnages attachants, j’ai joué sur les contradictions avec des tempéraments qui les rendent originaux : un caribou imposant qui a toujours la frousse, un pingouin généreux mais toujours ronchon, un papa créatif mais parfois étourdi, un autre pingouin qui a peur de l’eau, etc.

Chaque personnage va avoir ses gimmicks et son propre vocabulaire. Ce qui les rend authentiques et atypiques. 

Chaque histoire transmet une valeur de façon subtile sans qu’on s’attende à la chute. C’est intégré finement dans chaque histoire pour que la forme puisse rester amusante.

45 000 leads en quelques semaines

En quelques semaines, les résultats se sont montrés impressionnants ! Au 1er décembre, 20 000 inscriptions ont été comptabilisées. Au 7 décembre, il y en avait 40 000 avec plus de 60 000 écoutes. A cette date, on a dénombré 99% de nouveaux leads, potentiels nouveaux donateurs. Au terme de l’expérience, on a dénombré 45 000 inscriptions.

Pour en arriver à ces chiffres, la communication a été déployée sur tous les supports : Facebook, Instagram, display, marketing d’influence…

Avec objectif de base de 5 000 inscriptions, les espérances ont été décuplées et l’engouement autour de ce projet s’est développé de façon exponentielle : beaucoup de relais sur les réseaux, des stories, des posts, etc.

Bien évidemment, les contes pour enfants ne sont peut-être pas adaptés pour votre cible. Mais vous comprenez l’importance du storytelling, d’incarner votre cible dans votre communication ou dans un récit. Et c’est encore plus puissant si vous parvenez à l’intégrer via un personnage comme cela. Un storytelling réussi est une histoire qui parle à votre communauté, qui la séduit. 

Je vous aide à construire une expérience au travers d’une histoire ?

Ecrivez moi à contact@laurademmerle.com 🙂

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4 choses à retenir du storytelling de Michel et Augustin pour vous inspirer

Une histoire gourmande

Michel et Augustin, c’est l’histoire de deux copains d’enfance qui s’apprécient et passent du bon temps ensemble sur les bancs d’école.

Ils font des expériences communes en participant notamment à des missions humanitaires avant de prendre chacun un chemin professionnel différent. Michel devient analyste financier et Augustin enchaîne les petits jobs. 

Jusqu’au jour où Augustin décide d’apprendre un travail manuel : boulanger. Augustin passe son CAP boulanger et il a du pain sur la planche mais donne le meilleur de lui-même pour l’obtenir ! Et c’est gagné !

Puis une idée lui passe par la tête… Il se dit qu’il aimerait bien créer le guide Michelin du pain et a dans l’idée de faire le tour des 1263 boulangeries de Paris. 

Augustin reprend contact avec Michel et le duo finit donc par se retrouver en 2003.

Michel rejoint Augustin dans son idée folle et tous deux font le tour de toutes ces boulangeries ! Après 1 432 baguettes dégustées et 432 pains au chocolat, ils écrivent le Guide des meilleures boulangeries de Paris.

SUCCÈS ! 12 000 exemplaires vendus !

Ils font le tour des plateaux télé et deviennent des experts du pain. 

Peu après, c’est la révélation ! Augustin repense à une vieille rencontre avec… Ben & Jerry. Oui, la marque de glace ! Celle avec les morceaux de cookies (il y en a jamais assez d’ailleurs !). 

C’est le déclic pour Augustin qui veut créer une marque tout aussi sympathique et humaine. 

En parallèle, Michel et Augustin font un constat dans un Franprix :

C’est évident : ils veulent créer une aventure alimentaire, 100% vraie, avec beaucoup de positivisme.

Après plus de 300 essais dans leur petite cuisine de Montmartre, le petit sablé pointe le bout de son nez. 

En 2004, Michel et Augustin créent officiellement leur marque… Michel et Augustin !

Les valeurs et la vision de Michel et Augustin

Quelles sont leurs valeurs ?

  • L’authenticité
  • La sympathie

Quelle est leur vision ?

Michel et Augustin, c’est “le rêve de 2 copains d’enfance qui ont eu envie de redonner des couleurs aux courses alimentaires et de proposer des recettes avec les ingrédients de nos placards.”

Ils rêvent de révolutionner les courses alimentaires et de concocter des produits gourmands et sains. C’est remettre le vrai goût au cœur du produit et utiliser des ingrédients de grande qualité. Et surtout, partager une aventure humaine 100% vraie.

Comment transmettent-ils leur valeur de sympathie ?

Michel et Augustin font preuve de créativité pour communiquer cette valeur :

  • Ils transmettent leur sympathie via leur packaging : “Pétri et cuit au four avec cœur”, « croquez-moi ! ».
  • Ils font des opérations de street marketing originales et conviviales pour se rapprocher de leur cible : organiser des beer pong dans la rue, aller manger un gâteau avec une personne seule en terrasse, etc.
  • Ils réveillent l’enfant qui sommeille en nous : comme lorsqu’ils ont organisé une chasse au trésor géante pour retrouver l’affiche sur laquelle Augustin porte des lunettes vertes. Le cadeau pour le gagnant ? Un vol en montgolfière !
  • Ils sont drôles et font de l’humour en lien avec leur histoire comme ici… déguisés en vache dans les rues de Paris pour lancer leur nouvelle gamme de cookie :

Comment transmettent-ils leur valeur d’authenticité ?

La marque se positionne comme authentique et sincère avec une volonté de mettre l’humain en avant. Ils produisent des interviews de chefs, proposent des formations pâtisseries et des événements locaux.

Ils utilisent beaucoup le storytelling dans leur communication pour créer une proximité avec leur cible. Ils partagent des moments d’équipes, des anecdotes, des choses intimistes comme on peut le voir ici :

Les 4 choses à retenir dans leur storytelling pour vous inspirer

Il y a plusieurs choses intéressantes dont vous pouvez vous inspirer dans votre storytelling :

  • Allez jusqu’au bout de votre storytelling : Michel et Augustin vont jusque dans les moindres détails en personnalisant leur adresse mail SAV par jeveuxbavarderaveclatribu@micheletaugustin.com. Ce sont de petites touches et détails qui vous rendront uniques et qui permettront à votre cible de vous choisir. Et vous, avez-vous pensé aux petits détails ? Un call to action, un mail, etc. ?
  • Chaque mot compte : quand vous avez défini vos valeurs, votre vision et donc votre storytelling, chaque mot a son importance. Michel et Augustin utilisent un champ lexical en lien avec leurs valeurs. Le ton est donc décalé. Et vous quel est votre ton ? Est-il cohérent avec votre histoire, vos valeurs et votre vision ?
  • Mettez-vous (et votre équipe) en avant : cela permet de s’attacher à vous, de mieux vous connaître, de tisser une relation de confiance et d’authenticité. Montrez-vous tel que vous êtes en tant qu’humain avec vos succès et vos échecs, vos failles et vos faiblesses. Les gens aiment le partage d’expérience et la sincérité.
  • Votre storytelling permet de susciter une émotion : demandez-vous quelles sont les émotions que vous pouvez procurer à votre cible. Michel et Augustin, de par leur ligne éditoriale et leur histoire, sont capables de provoquer des émotions et des sentiments positifs : joie, rire, sourire.

Michel et Augustin est un bel exemple d’utilisation du storytelling ou comment une histoire peut véhiculer des valeurs. Michel et Augustin, on les apprécient parce qu’ils sont vrais, sympathiques et proches de leur cible et… qu’ils ont des biscuits bons et sains. 

Et vous ? Je vous aide à y voir plus clair dans votre histoire, dans vos valeurs et dans votre vision pour les communiquer auprès de votre cible ? 

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5 exemples d’e-mailings avec du storytelling

Pour trouver des exemples pertinents, j’ai fouillé dans ma boîte mail et j’ai déniché des mails dont le storytelling est plutôt bien construit ! Utiliser le storytelling dans l’e-mailing va permettre à la cible de s’identifier, de s’émerveiller, de se rappeler pourquoi elle vous a choisi et de passer à l’action si vous l’avez convaincu.

Le storytelling pour s'identifier et passer à l’action

Depuis quelque temps, je suis abonnée à la newsletter de Foxeo qui accompagne les rédacteurs dans le développement de leur activité. Les mails sont subtilement bien construits permettant à la cible de s’identifier dans ses problématiques. Récemment, Foxeo a envoyé un mail avec un curieux objet de mail : “une première expérience de vente traumatisante” et forcément ça fait cliquer si on se sent concerné par le sujet !

Le mail débute d’emblée par une histoire, un fait que la fondatrice a vécu. Elle raconte sa première expérience de vente qui l’a clairement dégoûtée et donné une mauvaise image du commercial.

Et ce qui est intelligent, c’est qu’en même temps, elle met en avant des idées reçues et des problématiques auxquelles sont confrontés des freelances lorsqu’ils doivent vendre quelque chose. Ce storytelling permet clairement à la cible de s’identifier et de se dire : “ah ouai, moi aussi je ressens exactement la même chose !”

Je vous passe l’entièreté du mail, mais au final, au fil de son histoire, elle propose doucement une solution en expliquant qu’il n’y a pas de fatalité et qu’on peut vendre tout en étant honnête. 

Elle répond ici à une peur de sa cible tout en rappelant qu’elle partage les mêmes valeurs. C’est rassurant pour la cible qui a l’impression de parler avec quelqu’un qui la comprend et qui a une vision commune. Elle finit par proposer un appel à l’action avec une conférence en ligne sur le sujet.

Ce storytelling est très bon car il soulève exactement les problématiques de la cible. Elle sait la tenir en haleine jusqu’à lui proposer une solution.

Je pose le petit lien de son site juste ici si ça vous intéresse : https://foxeo-mentoring.com/

Le storytelling pour créer de l’interaction et générer de la notoriété

Je suis retombée sur un des mails de Mylittlebox, une marque qui propose de recevoir une box surprise chez soi avec de la déco et des produits beauté. J’ai trouvé leur storytelling bien pensé !

Dans leur mail, leur objectif est de faire participer la cible à un de leur jeu-concours. Plutôt que de mettre de suite en avant les cadeaux à remporter, ils ont pris le parti de créer une petite histoire.

Pourquoi ?

L’idée c’est de créer du suspens, de faire entrer la cible dans un rôle, celui d’enquêteur qui a une mission à remplir. Forcément, on a envie de se prêter au jeu car c’est présenté de manière fun et ludique !

En fin de mail seulement et après avoir attiré l’attention, la marque parle des lots à remporter et propose un appel à l’action.

Le storytelling pour fidéliser

Pendant un moment, j’ai testé la version d’essai de Petit Bambou, une appli de méditation. Pendant cette période d’essai, j’ai reçu plusieurs mails dont un qui a attiré mon attention. 

Petit Bambou a une manière de s’adresser à sa cible en créant une proximité et en s’intéressant à elle. On peut le voir dans ce mail lorsqu’ils demandent “Comment vous sentez-vous en ce moment ?”. 

Petit Bambou poursuit en créant de l’expérience auprès de sa cible et en l’immergeant dans une petite histoire : “Les chants d’oiseau, les jours qui rallongent à toute vitesse, les fleurs sorties de terre (…) »

L’introduction est courte mais elle permet de présenter deux nouveaux programmes pour fidéliser leurs abonnés. En bref, ils sont assez forts pour créer un sentiment de proximité avec leur lecteur et leur storytelling est clairement créateur d’expérience.

Le storytelling pour activer le levier émotionnel

Ici, j’ai pris l’exemple de Lydia, une application bancaire, qui a utilisé le storytelling dans un de ses mails pour présenter une nouvelle fonctionnalité.

Ce qui est assez puissant, c’est qu’en quelques phrases, Lydia est parvenu à activer le levier émotionnel en expliquant qu’il s’agit bien plus que d’une application bancaire mais un moyen d’immortaliser des moments forts de la vie :

Et seulement après ça, les fonctionnalités sont expliquées !

Plus loin dans le mail, Lydia caractérise même sa nouvelle fonctionnalité de “machine à remonter dans le temps”, donc on est clairement dans du storytelling qui touche à la corde sensible, celle de la nostalgie.

Le storytelling pour créer de la proximité

Le storytelling est aussi une manière de créer un sentiment de proximité avec votre cible. Vous racontez une histoire comme vous la raconterez à un ami. Et c’est ce qu’a fait Antoine Peytavin dans l’un de ses mails. Et c’est… très fort ! 

Il nous raconte son histoire et on est pris dedans. On a envie de savoir ce qui va se passer dans cette salle de sport pour… faire du sport qu’il déteste. Il nous confie quelque chose et cela nous donne un sentiment de confiance. On a aussi l’impression de plus le connaître et au fil des mails, il tisse cette relation avec nous.

Et tout à coup, l’histoire prend une autre tournure lorsqu’il nous raconte qu’un commercial prend le relai. Il décortique l’argumentaire du commercial en expliquant comment cela l’a convaincu de prendre un abonnement alors qu’il n’était pas du tout enclin à en prendre un.

Au final, cette histoire lui permet de faire un parallèle avec son offre : quel est votre scénario pour vendre ?

 
Cela peut paraître insignifiant mais le fait de signer par « A tout de suite, Antoine » permet de contribuer au sentiment de proximité. Sans le nom de famille, on a l’impression de parler à quelqu’un de proche et le « à tout de suite » permet de garder le lien.

En bref, vous voyez à travers ces 5 exemples que le storytelling peut être un levier fort pour vendre, fidéliser, vous rapprocher de votre cible et transmettre votre vision.

Si vous avez besoin d’être accompagné pour communiquer votre vision auprès de votre cible et raconter des histoires, je serai ravie de vous aider ! Je trouverai les bons mots pour transmettre vos valeurs et parler à votre cœur de cible. 

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Comment Innocent a percé grâce au storytelling ?

Une histoire de marque juteuse

Tout a commencé en 1998 lorsque trois amis organisent une dégustation de leur smoothie lors d’un festival de musique jazz. Au-dessus de leur stand, un audacieux panneau est érigé sur lequel on peut lire : “Pensez-vous qu’on devrait démissionner de nos postes pour nous consacrer à ces smoothies ?”. Après chaque dégustation, les personnes sont invitées à jeter leur gobelet dans la poubelle “oui” ou dans la poubelle “non”. Et à votre avis ? Quelle poubelle débordait ? La poubelle “oui” évidemment ! 

DÉMISSION !

Les amis démissionnent et lancent la marque Innocent ! Si les débuts sont difficiles, l’investissement d’un certain homme d’affaires Maurice Pinto permet la commercialisation du premier smoothie ! Quatre ans après son lancement, la marque devient leader du marché ! Comment s’est-elle démarquée de ses concurrents ?

Une communication pulpeuse pour se fendre la poire…

Si vous regardez une bouteille Innocent, vous verrez qu’elle se différencie bien des bouteilles que vous avez l’habitude de voir ! 

Pourquoi ?

Quelques phrases rigolotes prennent place sur l’étiquette de la bouteille pour vous faire sourire et mettre en avant le petit grain de folie de la marque : « Secouez avant d’ouvrir, pas après”, “Jus t’aime”, “PS : mangez des brocolis”, etc. Grâce à ces petites touches d’humour, on s’éloigne des messages classiques habituels et la marque se positionne comme étant audacieuse et proche de son consommateur.

Et d’ailleurs pour la petite anecdote concernant la phrase “Secouez avant d’ouvrir, pas après”, Sophie Bodin, directrice marketing et digital d’Innocent raconte que ce message fait suite à une anecdote de la vraie vie : Jon (l’un des fondateurs d’Innocent) était dans la voiture, il parlait, a ouvert son smoothie, l’a agité après et s’en est mis partout.

Un état d'esprit qui donne la banane

Au-delà du côté humoristique, Innocent utilise un wording très positif qui donne de la joie et de la bonne humeur. La marque transmet de l’optimisme et le consommateur a envie d’adhérer à cet état d’esprit. 

Innocent est une marque très forte pour se glisser dans la tête de son consommateur et lui faire des petits clins d’œil positifs. C’est là que le storytelling d’Innocent est puissant puisqu’il crée de l’émotion chez son consommateur : une phrase drôle ou positive qui donne le sourire ou qui fait rire.

Une communication épurée et rien d'autre.

Innocent joue aussi sur le côté simplicité. La cible n’est pas noyée dans un flot d’information inutile mais il dispose des informations suffisantes : des oranges et rien d’autre. La marque est transparente et c’est tout ce que le consommateur a besoin de savoir. Et là Innocent touche une autre corde chez la cible : des smoothies bon pour la santé. Donc en plus d’être une marque fun, on sait qu’Innocent n’est pas juste un beau-parleur.

Actions caritatives et storytelling font un bon mélange

Innocent va encore plus loin pour toucher la corde sensible de sa cible ! Si vous n’étiez pas au courant, sachez qu’Innocent travaille en partenariat avec des ONG de divers pays. La marque aide les communautés à exploiter les ressources naturelles qui sont à leur disposition afin de garantir un avenir durable. 

C’est là que le storytelling intervient aussi et qu’il représente un levier fort !

Sur certaines bouteilles, vous pouvez voir des portraits d’hommes et femmes ordinaires (un éleveur de lamas au Pérou par exemple) qui est soutenu par la marque.

Ce qui est très intéressant c’est que la marque inclut le consommateur dans le processus en disant “Nous avons aidé grâce à vous plus de 530 000 personnes. Sans compter les lamas”

Si on décortique cette phrase, on peut voir qu’il y a plein d’éléments intéressants :

  • “Grâce à vous” : le consommateur comprend qu’en achetant le smoothie, il contribue à quelque chose de plus grand et il se sent valorisé. Il n’achète pas seulement un smoothie, il vient en aide à des personnes dans le besoin. Dans la pyramide de Maslow, cela comble le besoin d’estime. 
  • “530 000 personnes” : on a un chiffre très élevé qui donne un élément de crédibilité. Grâce à ce chiffre, on est dans le concret et le consommateur se sent une fois de plus acteur.
  • “Sans compter les lamas” : on retrouve le ton habituel d’Innocent avec une touche d’humour qui fait sourire. Ce ton crée une proximité avec le consommateur. 

Innocent va plus loin dans sa démarche en organisant des événements à but caritatif au niveau national. Chaque hiver, la marque fait quelque chose d’assez étonnant… Elle met en place une opération appelée “The Big Knit” au Royaume-Uni (en France, il s’agit de “Mets ton bonnet”). Chaque bouteille est surmontée d’un bonnet en laine tricoté par des bénévoles et une partie des ventes sont reversées à des associations caritatives.

Ce qui est intéressant dans cette action, c’est qu’on est toujours dans une proximité avec son consommateur qui se sent valorisé d’avoir quelque chose d’unique en achetant un smoothie.

Pour autant, d’après Sophie Bodin, beaucoup de consommateurs ne sont pas conscients de leurs engagements. Pour ceux qu’ils le sont, il est évident que ces valeurs renforcent l’engouement et lorsque les gens réalisent que la marque mène des actions concrètes et factuelles, cela les lie encore plus à Innocent.

Alors, comment le storytelling d’Innocent permet de fidéliser les clients et de toucher de nouveaux consommateurs ?

Il y a 3 éléments clés qui agissent sur le consommateur et la cible. Le storytelling agit dans chacun de ces points :

  1. L’histoire de la marque 
  2. La proximité
  3. Les valeurs

La marque capitalise sur la spontanéité et un storytelling amusant. Ce ton fait ressortir de la positivité et grâce aux valeurs véhiculées, le consommateur peut s’identifier à des principes qui lui correspondent. 

Pourquoi un consommateur va-il adhérer à votre marque ? Parce qu’il se reconnaît dans vos valeurs et dans votre vision, donc cela va bien au-delà du service que vous pouvez proposer. Via son storytelling, Innocent touche au levier émotionnel et à des valeurs fortes qui parlent à la cible. Innocent raconte des histoires et transmet une vision à laquelle son consommateur adhère. 

En bref, Innocent a réussi à faire parvenir sa stratégie à maturité et on dirait bien qu’elle porte ses fruits.